.... Napoléon arrive à 20 heures, les rues sont illuminées et
toute la population l'attend.
Le maire M. Béraud vient au-devant de lui et le mène à la maison du juge.
Fabry note dans son Itinéraire : " Bonaparte y trouva la femme de Tartanson fils et la salua gracieusement. Cette dame répondit : - Monsieur, j'ai l'honneur de vous saluer . Cambronne la prit par le bras et lui dit d'un ton de reproche : - Madame, c'est L'Empereur ! " Napoléon s'entretient longuement avec le juge, le maire et ses conseillers et ils repartirent tous "plein d'enthousiasme et de dévouement pour sa cause"... Pendant ce temps, Cambronne s'occupe du repas que Napoléon partage avec Bertrand et Antoine Drouot qui ne s'étant pas arrêté, a rallié, laissant son arrière-garde à Castellane. Cambronne fait fonction de maître d'hôtel et pour compléter le menu familial, soupe de légumes et plat de morue, commande à l'Auberge du Cheval-Blanc, tenue par Joseph Abbès, un rôti de chevreau ainsi que des fruits et des confitures. Voulant dédommager le juge Tartanson des frais occasionnés, celui-ci répondra: " Je ne suis pas aubergiste, je ne fais pas de note ! ". Pierre Cambronne laisse cinq napoléons sur la table avec un papier spécifiant de donner dix francs aux domestiques. La maison du juge Tartanson existe toujours. La maison possédait une tour qui en faisait la plus cossue du village. Cette tour a été supprimée pour élargir la route. |