Selon D. Thiery :
" ... Achard est le premier à relater en 1788 que la fête de saint Pansier a lieu le jour de la Pentecôte. Le Curé et ses Paroissiens, suivis d’une foule de personnes accourues des lieux circonvoisins, vont en procession sur une colline où il avoit une Croix et où l’on a bâti, depuis 50 ans, une Chapelle. On invoque S. Pansier contre la colique. L’abbé Féraud emploie à peu près les mêmes termes : on honore à Bévons saint Pansier, personnage dont on ne trouve nulle part le nom dans le catalogue des saints, et dont on connaît moins encore la vie. Cette fête a lieu le jour de la Pentecôte. Le curé et ses paroissiens, suivis d’une foule de personnes accourues des lieux circonvoisins, vont en procession sur une colline où l’on a bâti depuis cent ans une chapelle. On y évoque saint Pansier contre la colique ; on croit être préservé de ce mal en se roulant à plat ventre contre un rocher, au sortir de la chapelle (p. 490). Lors des visites pastorales de la fin du XIXe siècle, la chapelle est sous le vocable de saint Pie, l’autorité ecclésiastique ayant sans doute voulu éliminer un saint inconnu et des pratiques pas très orthodoxes. Le 14 juin 1858, on y dit encore une messe dans l’année. Elle est encore citée en 1862, puis le 6 mars 1868 où la chapelle rurale St-Pie est assez dégradée. Aujourd’hui, elle est figurée en ruine par les cartes IGN au sommet de la colline entre les cols de la Mairie et de Saint-Pansier...". NB = F. Mistral (TDF, II, p. 472) cite Pansié, nom d’un saint honoré dans le diocèse de Sisteron. Le nom est sans doute un dérivé du provençal panséu, pansel, signifiant panse de porc, estomac. D’où le don du saint pour guérir les maux d’estomac. |