Qu'en est-il dans les autres confessions ?

Chez les Orthodoxes.


L'intérêt pour le diaconat féminin y est très vif. Sa restauration n'offrirait pas de grosses difficultés car l'institution diaconale ne fut jamais officiellement supprimée.

Le signe historique le plus important de ce mouvement fut donné au Congrès théologique inter-orthodoxe de Rhodes en I988 à l'initiative du patriarche œcuménique Dimitrios 1°.

" L'ordre apostolique des diaconesses doit revivre…La diaconesse recevait l'imposition des mains…lors de la divine liturgie…Elle prononçait deux vœux, revêtait l'orarion (habit du diacre) ..Une telle reviviscence représenterait une réponse aux besoins et aux exigences multiples du monde moderne…Elle permettrait de souligner de manière spécifique la dignité de la femme et de reconnaître explicitement son apport à l'œuvre de l'Eglise dans son entier."

Ces conclusions ont été reprises en 1990 en Crète, en 1994 en Grèce, en 1995 par le patriarche œcuménique de Constantinople qui rappelle l'impossibilité d'ordonner des femmes à la prêtrise " mais qu'il n'y a aucune difficulté à ordonner des diaconesses dans l'Eglise orthodoxe ". A Istanbul, en 1999, des femmes de tous les continents présentèrent la même requête.

Cette très forte poussée de l'Eglise orthodoxe pourrait encourager l'Eglise catholique si proche d'elle , à mettre en place un ministère diaconal féminin. Ce serait une avancée oecuménique remarquable et une réponse aux réalisations parfois hasardeuses des Eglises Protestantes.

 

Dans le protestantisme.

La pratique de la diaconie y est constante depuis le 19°siècle sous différentes formes. On trouve des frères et sœurs dans l'Eglise luthérienne, engagés par des vœux au service de tous les besoins caritatifs et sociaux. Ils pourraient être apparentés aux religieux catholiques, l'ordination étant réservée aux pasteurs.

Dans les églises réformées plus présentes en pays latin, la revendication des femmes au pastorat a orienté différemment la problématique ministérielle. Néanmoins le diaconat en tant que ministère consacré a été rétabli et une tendance se dessine en faveur d'un diaconat ordonné.

L'anglicanisme se démarque par rapport aux églises protestantes . Il y eut des diaconesses dès le 19°siècle : à cette époque elles étaient assimilées à des religieuses par l'obligation du célibat en particulier. Mais en 1985, le synode d'Angleterre créa des femmes-diacres, distinctes des diaconesses en les admettant aux ordres sacrés comme les hommes. En 1992 il vota l'ordination des femmes à la prêtrise. L'admission des femmes à l'épiscopat avait été entérinée à la conférence de Lambeth en 1988.

 

 

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