L’ancienne église paroissiale Saint-Victor date en partie du XIIIe siècle ;
elle est classée monument historique. Elle est construite de manière similaire et sur le même plan que l’église Saint-André,
de l’ancienne ville située au-dessus de la ville actuelle. Elle a été le siège d’un prieuré de l’abbaye Saint-Victor de Marseille.
L’abside est ornée de bandes lombardes, dont chaque arceau est monolithe. Exceptionnellement pour la région, elle possède un collatéral roman, revoûté au XVIIe siècle. La base du clocher date de 1445, mais le sommet est reconstruit au XVIIIe siècle. Ces travaux suivent les dégâts faits par les protestants en 1560. Son autel date de 1724. Le chœur est orné de peintures, encadrées de boiseries, d’une Annonciation sculptée en haut-relief de bois doré (XVIIIe siècle, classée). Le mobilier de bois, les stalles, la chaire et le lutrin au pied hexagonal forment, au total, un ensemble intéressant des XVIIIe et XIXe siècles, dont certains éléments sont classés. |
Isarn de Marseille fut abbé de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille entre 1021 et 1047. Fête le 24 septembre ou le 28 septembre.)
À la fin du Xe siècle, la vie monastique reprend avec l'instauration de la règle bénédictine. La date de la charte de l'évêque de Marseille Honorat,
introduisant la règle de saint Benoît à l'abbaye de Saint-Victor.
Cette installation des bénédictins inaugure une période brillante pour Saint-Victor, sous la conduite d'hommes remarquables comme les abbés Wilfred ou Guifred (1005-1020) puis Isarn (1020-1047). Ce dernier est très lié avec Odilon, abbé de Cluny : « Ces deux lumières du monde ne formaient qu'un seul cœur, une seule âme ». Il se rendit en Espagne, auprès de l'émir de Tortosa, afin de négocier la libération des moines de Lérins qui avait été capturés. Peu après son retour il mourut au début de 1047. |