La communauté de Jansiac créée en 1974 par un groupe de personnes dans la vallée du Jabron
(Alpes-de-Haute-Provence) sur 300 hectares existe toujours. Plusieurs femmes et hommes
avaient choisi de laisser derrière eux une société qui ne leur convenaient plus
pour expérimenter un mode de vie le plus possible en autarcie et loin de la société de consommation.
La Nef des fous abrite aujourd’hui deux femmes dont l’une d’elles fait partie des fondateurs. * Refus d’un système monétaire qui crée des besoins plutôt que de les accompagner, * choix de vivre avec une nature accueillante et bienveillante dont nous avons besoin pour subsister, * l’accès au domaine est difficile avec une piste cabossée dont les véhicules des villes ne sortiraient pas entiers. Maya et Forlane n’ont pas souhaité être prises en photo, elles ont préféré mettre en avant le domaine qu’elles aiment tant. Les lieux sont époustouflants. La vie animale se devine par les traces laissées dans le sol et le silence n’est qu’apparence. Pour celui qui est habitué à la ville, la nature paraît endormie alors qu’elle est bercée par un rythme apaisant. (hauteprovenceinfo.com, octobre 2021) |
" ... Jansiac (du nom du lieu-dit) est un lieu de vie politique communautaire crée en 1974 dans les Alpes-de-Haute-Provence dans l'intention de susciter un changement de société,
par l'analyse et la critique de la société occidentale, la recherche d'autres possibilités d'organisation sociale, et leur expérimentation concrète.
Il est, avec les coopératives Longo Maï et les communautés de l'Arche de Lanza del Vasto, l'un des quelques lieux contestataires qui a perduré jusqu'à aujourd'hui.
Le lieu, retiré (12 km de mauvaise piste), les ressources en eau très limitées, n'ont pas permis l'installation de nombreuses personnes. Toutefois, la communauté n'a jamais manqué de réseau et de nombreuses personnes y ont séjourné de quelques jours à quelques mois, voire quelques années...". |
" .... La communauté médiévale de Jansiac sur un site antique :
Elle fait partie de ces petites communautés reconnues du début de l’enchâtellement et disparues à la fin du Moyen Age, suite aux guerres et à la peste. Elle était située à 1000 m d’altitude sur les pentes nord de la montagne de Lure. Elle est citée en 1274, capellanus ecclesie de Gentiech (Pouillés, p. 121). L’abbé Féraud relate que l’abbé de Cruis reçut en 1360 l’inféodation de la moitié des terres de Saint-Vincent, Malcol (Cn de Lardiers), Aigremont (Cn de Noyers) et Gentiac. On ne connaît pas le titulaire de l’église, ecclesia de Gensiaco, Le site de la chapelle a livré des fortifications d’époque indéterminée, des tuiles gallo-romaines, des tombes du haut Moyen Age et de la céramique atypique. Près de Jansiac a été trouvé un autel-coffret en pierre dédié à Jupiter. Enfin, à 400 m à l’est de la ferme de Jansiac a été repéré un habitat d’époque romaine (CAG, n° 051, p. 136). Il faut remarquer, à la suite de Ch. Rostaing (p. 360), que le toponyme Jansiac est issu d’un gentilice latin prolongé du suffixe -acu, signifiant « le domaine de Gentius ». Nous sommes ainsi, avec les deux sites de Jansiac et de Saint-Michel, en présence d’une occupation pouvant remonter à l’Antiquité et qui s’est prolongé jusqu’à la fin du Moyen Age...". Cliché d'un d'un vieil autel , cliché Eysseric , 1890 |