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L’église du bourg de La Bâtie Neuve, Notre-Dame de la Consolation , n’est pas accessible au public depuis plus de cinq ans pour des raisons de sécurité.
Notre-Dame de la Consolation a été construite au 16ème siècle. Une restauration importante avait déjà eu lieu au 17e siècle et c’était la chapelle Saint-Pancrace qui accueillait les paroissiens, comme aujourd’hui. Si la restauration de la chapelle Saint-Pancrace a pu être réalisée par une équipe de paroissiens et bénévoles, ce n’est pas le cas pour Notre-Dame de la Consolation. Le projet consiste à remplacer la voûte qui est en pierre par une charpente beaucoup plus légère. La municipalité et l’association du Patrimoine œuvrent pour faire progresser le dossier. Un apport important sous forme de dons sera nécessaire pour compléter les subventions. Le retour dans la paroisse d’un curé est un espoir supplémentaire pour tous les Bastidons de voir s’ouvrir à nouveau les portes de leur église : Notre-Dame de la Consolation ... " " .... Nous tenons là un autre lieu remarquable de La Bâtie-Neuve. L’église remonte au XVIe siècle, c’est un bâtiment important de 25 mètres de long et de 6 mètres de large, les murs montrent une belle épaisseur de 2 mètres, ce qui l’apparente à une église fortifiée ; il est vrai qu’elle est située au bout du barri, c’est-à-dire à la fin ou au début des remparts d’enceinte. L’abbé ALLEMAND nous en donne une description précise : ° la nef est montée en berceau et à plein cintre, elle forme trois sections divisées entre mêlées par des arcs-doubleaux retombant sur des piliers dont les chapiteaux sont ornés de feuilles d’acanthe. ° Le chœur est en cul de four et plus élevé que la nef. ° A l’intérieur on remarque un maître-autel dont les gradins et le retable sont en bois sculpté et doré avec des colonnettes torses et des statuettes du XVIIIe siècle. C’est en plus important un maître-autel ressemblant à celui qui orne la chapelle de Saint-Pancrace. L’un et l’autre sont toujours visibles, toutefois « délestés » des statuettes qui les ornaient et ils n’occupent plus leur place initiale dans le chœur, depuis que le Concile Vatican II fait célébrer la Messe face au public. Cet autel baroque repose sur un meuble peint portant les armoiries de l’ordre de Saint-Dominique : «d’azur à un chien d’argent, portant dans sa gueule un flambeau de même, surmonté d’une étoile d’or». L’on suppose qu’il viendrait de la chapelle de la ferme du Couvent, nom d’un quartier qui appartenait à la famille PINET de MANTEYER sur lequel aurait été édifié une maison fermière, bénéfice des dominicaines de Gap. De cet immeuble il ne reste rien. L’autel était surmonté par une toile de taille importante représentant la Vierge Marie écrasant le serpent, debout sur le globe terrestre. Cette œuvre d’un peintre inconnu fut offerte à l’église de la Bâtie-Neuve par Arthur de LIONNE (1639-1675). Cet évêque fit de fréquentes visites dans les églises et chapelles dépendant de son diocèse, qu’il déclarait fort pauvre. L’église connaît à nouveau un besoin de restauration, elle est temporairement fermée et Saint-Pancrace, restauré, redevient la paroisse du village. |