D.Thiery nous précise :
" .. A partir du XVIIIe siècle, Notre-Dame semble avoir disparu complètement. Elle n’est citée ni par Cassini, ni par Achard et Féraud. Seul subsiste sur les cartes modernes, en face du Mousteiret, sur l’autre rive de la Bléone, le lieu-dit Notre-Dame au NE du Guéni. Nous nous y sommes rendus sur les renseignements des habitants du Mousteiret et avons eu la surprise de découvrir une chapelle en très bon état. L’édifice est situé à l’aplomb d’un plateau dominant la berge droite de la Bléone. En parfait état, il a été restauré il y a quelques années par les propriétaires. Orienté à 70 °, il mesure extérieurement 5,50 sur 5 m. L’appareil est en tout venant et ne présente aucun élément de l’appareil antérieur. L’intérieur présente une seule travée voûtée en berceau. Il est orné d’un autel formé d’un massif en béton surmonté d’une belle table en bois décorée sur laquelle est posée la pierre sacrée qui semble d’origine. L’épaisseur des murs est de 0,44 m. ce qui indique une couverture en charpente à l’origine. Les alentours de la chapelle recèlent quelques fragments de tegulae. Si l’on peut être assuré que l’Anana de 814 correspond au site de la chapelle, il existerait là une occupation gallo-romaine, carolingienne, poursuivie au début du deuxième millénaire par une église paroissiale. La présence des moines de Saint-Victor aux VIIIe-IXe siècles, l’existence d’un clerc à Anana, pourraient inviter à y déceler un premier lieu de culte carolingien. L’édifice n’est pas orienté, bien que déjà cité en 1198 à l’époque romane. Est-ce un indice de son antériorité à une période où l’on ne se souciait pas d’orienter les églises ? ... " |