"  ... Afin de protéger le village des Mées des débordements du vallon de la Combe lors de violents orages, le maire Benoït Salvator présente le 6 septembre 1778 au conseil municipal, le projet de percement d'un tunnel qui détournera les eaux.   L'assemblée des États de Provence attribue une aide en 1780 et les travaux commencent en juillet 1781.

Six mineurs ouvrirent à l'explosif une galerie transversale de 200 m entre 1782 et 1784 afin de capter les eaux d'orage des collines déboisées proches qui dévastaient les ruelles du village.    Un aqueduc et deux barrages achevèrent le projet. Celui-ci s'avéra ruineux et inutile, les branches et les arbres charriés par les flots obstruant très vite le passage.
Une des explosions dévia incidemment la source de la baume d'Engarret, tarissant les fontaines publiques des Mées. Les villageoises furent dès lors astreintes à des corvées d'eau plus lointaines. Le reboisement des reliefs environnants un siècle plus tard régla finalement le problème d'origine, une forêt se comportant comme une éponge pendant les journées pluvieuses.

Le 27 octobre 1784, la galerie est totalement percée. L'ensemble du dispositif, avec le rejet en Durance est opérationnel 3 ans plus tard.
Ce tunnel mesure 200 m environ mais n'est pas rectiligne. Il descend en escaliers depuis l'arrière du camping pour finir au pied des Pénitents. Sa hauteur varie un peu mais reste autour de 2,5 m de haut.   On peut y entrer par le bas et le remonter entièrement comme le propose un circuit de geocaches qui se termine par un passage , mais il faut prévoir de la lumière. Le sol humide est glissant