Commentaires issus de la page du secteur paroissial des Quatre-Rives

En 1530. c'est Notre Dame de l'Olivier (chapellerie) qui devint l'église paroissiale. Nous ne connaissons pas la date de sa construction primitive, mais vers 1400 elle existait déjà, des anciens actes en font mention sous le vocable de « Notre Dame de l'Olivier ». A cette époque, elle ne se composait que d'une nef simple et d'un chœur à chevet plat. ( Dans une église, le chevet est situé à l'est, où se lève le soleil, pour signifier le retour du Christ ressuscité que les chrétiens attendent).

Lors des guerres de religion, l'église est en partie saccagée, incendiée par les troupes du Capitaine Paul de Mauvans en 1562. Elle est reconstruite en 1593.De nombreux aménagements et agrandissements vont se succéder.

° Le clocher, massif, a été érigé, pour sa partie basse, en 1560. Il a été surélevé d'un étage entre 1851 et 1852 avec la pose d'un campanile en fer forgé pour y installer l'horloge du village (uni se trouvait jusqu'alors rue du Rocher) et sa cloche.
° Les stalles en noyer datent de 1563.
° Pour agrandir l'église, des bas côtes ont été rajoutes au XYII° siècle, communiquant avec la nef centrale par de grandes arcades
° La chaire (qui n'existe plus aujourd'hui) a été réalisée par un ébéniste Dignois et mise en place en 1833.
° La sacristie se trouvait dans la partie basse du clocher à gauche de l'autel. En 1855 est construite la sacristie actuelle, à droite du maitre autel. (En 1872 cette sacristie a été surélevée d'un étage).
° Le maitre autel, en marbre blanc, a été commandé à Aix en Provence en 1859.
Il est alors placé tout contre le mur du chevet entoure de l'ancien retable en bois doré et surmonté du tableau classé de la « Vierge à l'enfant maîtrisant le dragon ».

° Entre 1866 et 1869. l'église subit de grandes modifications. Les arcades donnant accès aux bas côtés sont bouchées pour en faire au côté nord la chapelle de l'Espérance ou des catéchismes, servant également de chapelle d'hiver. Le bas côté sud est agrandi pour y aménager le presbytère.
° En 1873 tout le chœur est réaménagé : le maître autel est décollé du mur et avancé dans le chœur (où il se trouve aujourd'hui). Les bas reliefs qui l'ornaient sont réinstallés de part et d'autre, celui représentant la Cène dirigé vers l'assemblée des fidèles. Le retable qui l'entourait, dégradé, a été supprimé. Le chevet a été percé d'une longue ouverture où a pris place le vitrail du Sacre Cœur. Le chœur était fermé par une balustrade servant de table et de table de communion (enlevée aujourd'hui). Les chapelles de Saint Joseph à droite de la nef et celle de la Vierge à gauche sont agrandies pour renforcer la forme d'une croix donnée à l'ensemble. Les autels en marbre blanc de ces deux chapelles ont été commandés à Aix en Provence en 1869 pour celui de la Vierge, et en 1871 pour celui de Saint Joseph. Les statues les surmontant ont été installées en 1874. Le balcon à l'étage a été ajouté en 1875.

° Sur la façade côté route, le portail en pierre de taille a été réaménagé en 1877 ; le vitrail de Jésus donnant les clés à Saint Pierre est de 1879.

° Depuis 2003. une petite statue a été placée au dessus du portail sud de l'église, en remplacement d'une statuette en plâtre cassée malencontreusement. C'est la « Vierge au Saint Esprit ». Son origine : La « Vierge au Saint Esprit » est une adaptation d'un fragment lapidaire découvert lors de la reconstruction du Couvent de Sicbourg, prés de Cologne. Il serait daté approximativement de l'an 1160 Ce fragment, qui fait partie d'un ensemble de grande cathèdre épiscopale ,représente la Vierge en buste. L'enfant, serré sur son sein, tend les mains vers un fruit que Marie lui offre de sa main droite.
Le modèle présent : réalisée en dolomie (pierre des Pyrénées, reconstituée, pouvant recevoir différentes patines) par l'atelier d'art de Bethléem à Mougères (34720 Caux).
Cette statuette diverge du modèle initial : l'oiseau qui représente le Saint Esprit, est envoyé par les mains de l'Enfant vers la main de sa Mère, qui se tient levée pour le recevoir et le transmettre. Nous retrouvons ici la notion de transmission d'un dépôt, d'une parole, d'une tradition de personne à personne. La main levée et ouverte devant nous est celle du témoin qui vit le mystère et en manifeste la présence, comme nous le voyons représenté dans les anciennes icônes byzantines ou la statuaire romaine.
° L'intérieur de l'église (principalement le chœur et les chapelles latérales) était entièrement décoré de peintures réalisées entre 1874 et 1878. Vers 1957 les enduits intérieurs et les peintures ont été enlevés pour laisser les pierres apparentes, et le reste a reçu un badigeon clair. Le carrelage intérieur qui a succédé à un pavement de dalles de pierre date de 1884.
° Dans l'angle de la chapelle Saint Joseph, la statue de Sainte Thérése de l'Enfant Jésus émane d'un don de la famille J.VEYAN en 1930.
° L'orgue se trouvant sur la tribune a été acheté d'occasion et installé entre 1931 et 1932.
° A l'entrée de l'église, à gauche, on peut voir une cuve baptismale. La cuve baptismale doit dater des XIIl/XV siècles (les cuves ont été en service jusqu'au XV siècle). Elle était restée à sa place d'origine, au fond de la nef, dans le coin gauche. Avec les aménagements de I866/1869. elle se retrouve dans la cave du presbytère et y reste jusque dans les années 1990 où elle a été sortie de la cave et installée dans l'église.
° Le tableau de la « Vierge à l'enfant maîtrisant le dragon » a pris définitivement sa place dans la chapelle de la Vierge, à gauche du chœur. C'est un tableau classé de Michel SERRE qui peut être daté des années 1710. L'Iconographie (Notre Dame du Bon Secours) est rare et se réfère au chapitre XII de l'Apocalypse, dernier livre de la bible chrétienne. Michel SERRE est né en Espagne en 1658 et mort à Marseille en 1733. Arrivé à Marseille à 17 ans. il peindra de nombreux tableaux (églises de Marseille. d'Aix° en° Provcnce. Manosque. Riez. etc...), peinture provençale baroque de la fin du XVM et début du XVIII siècle).
° La chapelle de la Vierge abrite également une crèche permanente. Cette crèche provençale animée est arrivée de Marseille à l'initiative de l'Abbé Vallauris. curé de la paroisse dans les années 1955. En 1981. Jean Bues sous l'impulsion du Père Silve. se lance dans sa restauration, remplaçant moteurs, courroies, chaines pour que de nouveau « vive » la crèche. Une trentaine de santons l'animaient alors. Récemment , Denis Bues, prenant la suite de son père et épaulé par d'autres Méens, tout comme lui soucieux de préserver ce patrimoine authentique et devenu rare, s'est mis en devoir de « peaufiner » le travail déjà accompli
° Au dessus de la crèche. Monsieur René Pedretti, ébéniste d'art, dont de nombreuses réalisations figurent dans la région, a réalisé en 2007 deux œuvres en bois sculpté : une fresque en sapin représentant les Pénitents, un tableau du Christ glorieux en hêtre et fraké.