Selon Daniel Thiery :
Saint-Vincent est au XI° un prieuré dépendant du monastère de Carluc (Céreste) puis de l’abbaye de Montajour quand Carluc lui sera rattaché au début du XII°. Il est situé à 900 mètres au NNE du village et il n’en reste plus aucune trace sinon le nom du lieu-dit St-Vincent. De ce prieuré proviendrait un ensemble de mobilier du haut Moyen Age, incorporé à l’intérieur de l’église paroissiale. Il consiste en une table d’autel et de trois panneaux décorés taillés dans le marbre. Classé MH cet ensemble peut être daté entre le VIe et le VIIIe siècle et indique la présence d’une église primitive qui serait la plus ancienne du diocèse de Sisteron (CAG, n° 104, p. 254-255). La CAG (p. 255-256) décrit au lieu-dit Saint-Pierre situé à 2 km à l’ouest de Limans, un vaste éperon puissament fortifié de sept murailles éboulées, constituant un vaste oppidum ayant livré du matériel protohistorique et romain. Il abrite également les ruines d’une église médiévale. Il s’agit certainement de l’ecclesia Sancti Petri de Marjaligues citée en 1274. Le lieu-dit Majargues est situé 500 mètres au sud de l’oppidum et les archéologiques pensent qu’il recouvre le siège d’une villa gallo-romaine. Ici encore, nous découvrons un lieu de culte élevé sur un site antique. Lire un document trouvé sur le net. Le terroir de Ségriès est situé au nord de la commune et comprend un habitat dispersé en fermes. C’est ce que révèle le cadastre de 1813, section A de Sigries, mais aucun nom de saint ne vient fournir la titulature de l’église de Sagriers desservie par un prieur et citée en 1274. On connaît le nom du prieur qui la desservait en 1287, Bertrand de Cruis (Obituaire, p. 64). La carte de Cassini est également muette. Le fief de Ségriès qui ne comportait que 20 habitants en 1315 n’a pas résisté aux fléaux des guerres et de la peste. |