Une histoire :
On sait qu'au retour de ses deux croisades le vénérable évêque Pierre de Sabran avait rapporté deux fragments de la croix de Notre-Seigneur et les fit enchâsser dans l'or et l'argent pour ses églises de Sisteron et de Lurs. Pendant les jours sombres de la Révolution notre beau reliquaire d'argent dût être caché. Et de longues années après la tourmente un berger qui gardait son troupeau dans le ravin de Saint-Pons, près du pont romain (toujours en service) et du banc taillé dans la paroi sur l'ancien chemin, appelé La Pauso deï Mouerts où se reposaient les convois funèbres des Ganagobians montant à Lurs (le cimetière de Ganagobie étant réservé aux religieux), ce berger, dis-je, fut frappé par une lumière scintillante qui voletait au-dessus d'un buisson. Il lui fut impossible de l'atteindre? Alors il monta au village chercher le curé, qui, accompagné des fidèles, vit la lumière s'immobiliser. On creusa et trouva la relique intacte: vous pouvez tous la voir aussi car on la sort du reliquaire situé à droite du chœur, à chaque grande fête. |