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Remarques faites sur Montsalier sous la direction de Monsieur Lieutaud, archéologue, savant érudit.
D'après les différents débris de monuments antiques trouvés dans le pays il conste que les Celtes habitaient le plateau du village. L'autel dédié au dieu Sylvain trouvé à St Pierre indique son origine celtique. A l'époque romaine le peuple s'établit dans les environs du cimetière. Là; en effet, aucun arbre antique; le quartier occupé par les constructions dont on retrouve partout des débris,avait vu ses vieux chênes abattus. C'est sur l'emplacement de l'antique Paroisse que plus tard on construisit une chapelle dédiée à Notre-Dame des Anges, ainsi que le prouve le dire des anciens que j'ai tous consultés. On assure même qu'un prêtre du pays, nommé François Testanière, mort à 87 ans en 1815(1), y aurait servi la messe, étant jeune enfant. La chute de laquelle église daterait de 150 ans environ (1740). Les ruines de cette chapelle servirent à la construction de celle qui a précédé l'église actuelle. Une pierre parfaitement ouvragée qui, en ce moment, se trouve à la 4ème marche de l'escalier de la terrasse du presbytère, et qui paraît une arabesque du 12ème siècle aurait fait partie d'une corniche devant le sanctuaire de Notre-Dame des Anges(2). On possède au presbytère, une autre pierre tumulaire très ancienne; on présume qu'au milieu du …… est la personne décédée en pleine prospérité et à côté, elle figure morte, son nom grec se trouve au dessous. Un autre débris de pierre tombale porte seulement ces mots lisibles: Dun equitum dictus ……… l'arête a été enlevée. Celle-ci provient sans doute de St Pierre. Elle semble supposer le 10ème siècle et pourrait bien être l'inscription d'un homme qui aurait mérité du pays en combattant les sarrasins qui avaient forcé les habitants de remonter sur les hauteurs et de s'y fortifier. C'est durant le XVI° que le seigneur de Montsalier construisit une habitation dans le Plan, et son exemple fut suivi par d'autres qui peu à peu ont formé la bourgade du Bas-Montsalier. Dans le quartier nommé St Jean, à gauche du chemin dit de Dauban se trouvent les ruines d'une antique chapelle St Jean. Les chênes qui ont cru sur les ruines même font remonter sa destruction à plus de quatre siècles. On remarque encore la place de l'abside en demi-cercle. Son orientation était bien liturgique. Les différents tas de ruine qui l'environnent indiquent diverses constructions. 25 octobre 1886 J. Jaubert, curé. (1) . J'ai découvert l'endroit où se cachait ce prêtre durant la terreur. (2) . La dite pierre a été placée depuis au parapet de la même terrasse Registre paroissial du Bas-Montsalier (Archives paroissiales de Banon) D'après les indications fournies par M. Lieutaud, savant archéologue et M. Julien actuellement Curé de Cruis, nous sommes heureux de constater que la pierre ouvragée qui se trouve dans le sanctuaire de cette paroisse de Notre-Dame des Anges du Bas-Montsalier est un autel primitif découvert par ledit M. Julien, alors curé de cette paroisse, enfoui auprès du cimetière actuel. Ledit autel portait un creux rectangulaire comme tous les autels de ce genre pour y placer la pierre sacrée. Le susdit M. Julien jugea à propos de s'en servir comme Fonds Baptismaux, après avoir fait disposer la pierre à cette fin. C'est sur les renseignements fournis hier par ledit M. Julien que j'ai écrit cette note. L'autel en question devait nécessairement appartenir à l'église de l'antique pays de Montsalier de l'époque gallo-romaine qui précéda celle où les habitants durent regagner la hauteur: c'est-à-dire l'époque sarrasine. Ce qui prouve une fois de plus que l'évangélisation de nos pays date des premiers siècles de l'ère chrétienne. Fait au Bas-Montsalier le 17 novembre 1886 J. Jaubert, curé |
