St Apollinaire Puimoisson , Saint-Apollinaire

Visite en 2009 de la chapelle de Saint Apollinaire , en 1210 siège d'un prieuré ,   dans la jolie commune de
Puimoisson ,

Domaine de ''la Chapelle'' et sa bergerie .

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selon D. Thiery :

Le père de saint Mayeul, Fouquier, possédait un grand domaine à Valensole et aux alentours. A Puimoisson il détenait in comitatu Regense, villa cum ecclesia sancti Tirsi. Cette église Saint-Thyrse est citée parmi d’autres biens le 3 septembre 909 (CLU I, n° 106, p. 119). Elle réapparaît, cette fois sous le titre de saint Apollinaire 324, à l’occasion du don fait en 1210 par l’évêque de Riez de l’église Saint-Apollinaire à l’abbaye Saint-Thiers de Saou au diocèse de Valence (GCN I, Inst. Riez, XVII, col. 377). A cette date, l’église est déjà sous le titre de saint Apollinaire. Peu de temps après, en 1233, l’abbé de Saou échange l’église avec les Hospitaliers de Puimoisson qui en deviennent propriétaires. Alpes Romanes estime qu’il n’est pas douteux que l’église a été reconstruite après la prise de possession par les Hospitaliers en 1233 325 (p. 57-58). Vendue à la Révolution, elle est transformée en ferme. Restée dans le domaine privée, elle est classée MH en 1976 et restaurée. Le site semble avoir été occupé durant l’Antiquité, une dalle romaine retaillée sert de linteau à une porte (CAG, p. 348). La citation de l’an 909 indique également une villa carolingienne.


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... domaine de "la chapelle"





... Saint-Apollinaire , bel édifice

"Cette petite église, Charles, le grand empereur, en a fait don à Dieu et à Saint Apollinaire, son illustre confesseur, en toute dévotion d'esprit... ... en cette petite église en effet, le très glorieux Apollinaire venait demeurer toutes les fois qu'il voulait s'entretenir amicalement avec le très saint Maxime, évêque de Riez." (Extrait de la Charte de l'empereur Frédéric Barberousse en faveur de St Apollinaire de Puimoisson . 18 août 1178)

" ... La tradition veut donc, qu'en ce lieu, le vallon de Ballène, à trois km à l'est de Puimoisson, où était construite une petite église, se rencontrèrent Saint Maxime, évêque de Riez et Saint Apollinaire, évêque de Valence, au V° siècle ap JC. Elle fut acquise en 1233 par le Commandeur de Puimoisson, Guillaume Verre et elle demeura propriété de la Commanderie jusqu'à la Révolution.
Cette chapelle fortifiée, telle qu'elle existe encore, date probablement de cette époque. Elle se présente sous la forme d'un parallélogramme, orienté du levant au couchant.
Les deux extrémités sont flanquées, chacunes, de deux gros contreforts carrés, s'élevant jusqu'au sommet de l'édifice, tandis que les quatre angles du bâtiment se fondent dans les quatre tours carrées, dans l'une desquelles existe toujours un escalier en colimaçon qui donne accès à une terrasse.
Ces tours étaient crénelées et faisaient du monument une véritable forteresse. La ceinture de créneaux a disparu.
Il n'y a qu'une seule porte. Elle est carrée et s'ouvre vers le midi. Elle est surmontée d'un arc en plein cintre formant tympan.

   *   La chapelle possède une nef en berceau et comporte trois enfeus, tombes encastrées dans l'épaisseur du mur, généralement réservés aux nobles.
   *   La nef est longue de 14 mètres, large de 3.70 mètres et haute de près de 16 mètres. Le côté gauche faisant face à la porte d'entrée est divisé en trois chapelles de dimensions inégales séparées chacune par un mur d'un mètre d'épaisseur.
   *   Nombres de ses caractères trahissent les procédés des ordres militaires et hospitaliers : rigueur des plans à terminaisons rectangulaires, l'allure de forteresse à l'extérieur. Elle fut endommagée en 1574 par les huguenots durant les guerres de religion. Vases sacrés, ornement, tableaux, meubles, tout avait disparu. Les ruines des autels abattus jonchaient le sol, Des brèches considérables faites aux murs extérieurs lui donnaient l'aspect d'une ruine. La chapelle ne se releva jamais de désastre.

Presque laissée à l'abandon durant les XVII° et XVIII°, elle fut vendue à la Révolution et transformée en ferme.
Au cours du XIX° siècle, un four y fonctionna, donnant à certaines parties de la voûte, une teinte noirâtre. Elle fut abandonnée longtemps avant d'être sauvée par la mobilisation et la ténacité de puimoissonnais aidés de personnalités comme Gilbert Tournier et Régine Pernoud. Elle est maintenant classée aux monuments historiques...".   (puimoisson-hauteprovence.com).














Photos prises par JP Pinatel, en juin 2001, intérieur





















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