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" ...L’église paroissiale Saint-Côme-et-Saint-Damien est reconstruite en 1833 et réparée en 1894
et dans les années 1970.
La nef, longue de trois travées, est voûtée d’arêtes, et débouche dans un chœur voûté en cul-de-four. Le bas-côté nord est voûté d’arêtes, les deux autres de berceaux , le bas-côté sud est plus ancien (du XIVe siècle ) et voûté d’ogives. Les culots sont ornés de feuillages (fin du XVIe siècle). L’ensemble des bas-côté est voûté très grossièrement. Le clocher est une tour construite au-dessus de la façade occidentale, en 1864. Dans l’église, se trouvent : - un buste de saint Philippe en bois doré et peint, du XVII ° ; - les portes du placard de l’église date du début du XVII °. Son campanile de fer date de 1864, sa crèche du milieu du XIX °... " |
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Saint-Julien de Boruza ou de Brossa.
" ... Cette église est mentionnée en même temps que celle de la paroisse (ci-dessus) , en 1274, ecclesia Sancti Juliani de Boruza (Pouillés, p. 119). Au XIVe, elle apparaît comme étant desservie par un prieur, prior Sancti Juliani de Brossa et dépend de l’évêché de Sisteron (GCN I, Inst. XXXVI, col. 472). Pour retrouver ce Saint-Julien, seule la carte de Cassini le permet, signalant un édifice religieux Saint-Julien au Petit Gubian. Car, à partir du XIXe siècle, saint Julien est remplacé par les saints Philippe et Jacques. C’est d’abord le cadastre de 1839 qui nomme une chapelle St Philip au hameau du Petit Gubian (section A 2, parcelle 92) puis les visites de 1866, 1871 et 1888 qui citent une chapelle rurale de St-Jacques et St-Philippe au Petit Gubian (2 V 86 et 93). Elle n’apparaît plus sur les cartes modernes. Ch. Rostaing fait venir le nom Gubian d’un gentilice latin évoquant une villa ou un domaine gallo-romain (p. 390). D’autre part, la CAG signale une voie préromaine ou antique présumée reliant Céreste à Sisteron passant, entre autres, à Gubian, puis à Ongles. Il s’agit de la D 18 actuelle qui rejoint au nord de Gubian la D 950. Au sud de la chapelle, le cadastre de 1839 signale un grand bâtiment, avec cour intérieure ouverte sur un côté, nommé Roumieu. Enfin la titulature de l’église à saint Julien renvoie à un saint Julien dit l’Hospitalier qui vécut au IVe siècle, protecteur des pauvres et des pèlerins, patron des aubergistes et des voyageurs. Tous ces indices indiquent un site majeur, d’origine antique, placé sur une voie de passage reprise au Moyen Age pour l’accueil et la protection des voyageurs et des pèlerins sous l’assistance de saint Julien. Ce dernier n’a cependant pas complètement disparu de nos cartes actuelles ; en face de Gubian, sur la rive gauche du Largue qui fait limite avec la commune de Limans, apparaît le quartier St-Julien. La commune mériterait une étude plus approfondie de son passé médiéval. Il semblerait que deux églises aient desservi des habitats perchés, Saint-Martin et Saint-Laurent. Les sites en milieu ouvert, Gubian et sans doute Saint-Jean, qui apparaît sur le cadastre, ont pu les précéder et faire suite à des occupations antiques. Celui de Gubian, que nous avons pu révéler, revêt un intérêt particulier...". (D.Thiery). |