Détruite en 1566, reconstruite en 1624 et restaurée en 1997, elle est de style baroque. Les niches hautes étaient murées,
les niches basses étaient transformées en placard. L'ensemble des murs, plafonds et décors étaient couverts d'un badigeon jaune.
On a pu retrouver les couleurs originelles des décors grâce à des sondages. On a pu ainsi sauver les frises, les autels,
les niches - dont celle de la chaire. L'architecture et le mobilier sont ceux de la contre-réforme. L'entablement est abondamment orné de cordons
en dents de scie, de festons et de moulures.
Baroque précoce. Très en avance pour 1624 (si toutefois la date de Célestin Allibert est exacte.) Le baroque ne s'épanouit en France qu'aux environs de 1650 et jusqu'en 1750. On peut penser que l'architecte était italien. ( Autre église baroque dans la région: Jausier. ) La chapelle propose à l'intérieur un vaisseau unique fortement dessiné, dans la meilleure veine baroque, d'une qualité rare dans les Alpes du sud. Les colonnes et corniches qui ornent le fond sont purement décorative et n'ont pas de fonction architecturale. Entre ces colonnes se trouvait un retable dont on n'a plus aucune trace. On sait seulement qu'il était en bois de noyer sculpté (devis découvert dans les archives). Les tableaux proviennent soit des Dominicains, soit des Pénitents |
- Mater dolorosa (1865). Tableau signé Patritti. A la façon de Carrache.
Une toile à peu près identique à Ste Tulle. La vierge est évanouie. La Piéta est une représentation de la vierge éplorée mais éveillée tenant son fils dans ses bras ; St Jean et Ste madeleine sont toujours présents dans cette scène. |
Le Christ aux instruments de la passion (XVIIe) :
ce tableau est représenté dans " la procession des Pénitents ." Le Christ ressuscité est assis sur son tombeau avec tous les instruments et symboles de la Passion rappelant le vocable des Pénitents blancs de Seyne. La présence des deux pénitents agenouillés de parte et d'autre du christ atteste que ce tableau a été commandé par eux. Ce tableau est antérieur (bien sûr) au tableau N°3 |
Les artistes religieux représentent souvent les instruments ou objets qui entourent la passion (les Arma Christi) : Deux anges qui présentent, Marteaux, (clous), tenailles, Les échelles pour dépendre les corps des crucifiés, Les trois croix, La lance du centurion, L'éponge imbibée de vinaigre au bout d'une branche d'hysope (voir la Sainte Éponge), (La couronne d'épines et le sceptre) Le coq de saint Pierre. |
Et aussi :
La colonne, Les trente pièces d'argent de Judas, La lanterne des gardes, les torches, Le glaive de saint Pierre, avec l'oreille qu'il coupa à un soldat romain Le roseau et le fouet de la Flagellation du Christ, La tunique sans couture et le vêtement rouge, les dés pour tirer au sort les vêtements, La coupe de boisson amère, et le calice de l'Agonie, La main du grand-prêtre qui gifla le Christ... |
La procession des Pénitents blancs (XVIIe)
Option: En 1690, les troupes piémontaises se rassemblent à St Vincent des forts sous les ordres du marquis de Parelle et saccagent la région. Ils s'avancent vers Seyne qui n'est sauvée que par l'arrivée des troupes de l'armée française. La ville épargnée promet qu'une procession aura lieu chaque année le dimanche qui suit la St André pour remercier le ciel de ce miracle. (C'est une option… On ne connaît pas réellement la date de réalisation du tableau). L'intérêt de ce tableau réside dans le fait qu'il nous présente une topographie de Seyne au XVIIe. Il a sans doute été réalisé avant le début de la construction de la citadelle (qui n'y figure pas). |
Saint Thomas d'Aquin, Doctor Angelicus, Doctor Universalis, l'Ange de l'école est un philosophe et théologien né au château de Rocca-Secca,
près de la ville d'Aquino, en 1227, et est mort en 1274; il a été canonisé par Jean XXII, en 1323, sans enquête sur ses miracles,
le pape estimant que chacun de ses écrits est un miracle : Quot scripsit articulos, tot miracula fecit. Dante lui donna une place dans son Paradis
Tableau du XVIIe à la gloire de St Thomas d'Aquin - Bande dessinée texte latin - Le Christ en croix et le pape Jean XXII (qui a canonisé Thomas en 1523) recommande de se fier à l'enseignement de St Thomas d'Aquin (grand théologien Dominicain). "Observez tout ce qu'il vous dit, autant de chapitres, autant de choses merveilleuses". En bas dans l'angle droit: le diable et un personnage barbu (sans doute le Dominicain allemand Bucer converti au protestantisme…) Le diable s'adressent à Jésus et lui dit: "Donne-moi Thomas et alors, je me charge de détruire ton église" Le christ confirme et dit: "tu as bien écrit de moi Thomas" Derrière le pape: 2 novices dominicains et un personnage énigmatique: le père Codur? un des 1ers compagnons d'Ignace de Loyola (fondateur des Jésuites). |
Selon la responsable à Toulouse de la Maison Seilhan où saint Dominique vécut et fonda son Ordre,
qui travaille sur les gravures du XVIIe siècle ayant trait à l'Ordre.
Ci-dessous : photographie du frontispice qui a vraisemblablement servi de modèle au peintre. L'ouvrage a été publié en 1677 à Avignon. L'ouvrage fut ensuite édité à Venise en 1723 et 1757 avec des copies du frontispice avignonnais. L'ouvrage est conservé à la bibliothèque du Saulchoir à Paris. |