D.Thiery nous précise :
C’est le seul édifice subsistant et objet d’un pèlerinage annuel. Il est sous la titulature de saint Domnin, mais parfois également de saint Denis (Cassini). Il est situé au sud de la ville sur le plateau du Thor à 540 m d’altitude. Voici comment le voit R. Collier : cette chapelle comporte une triple structure. D’une part, en entrant, une sorte de nef rectangulaire, voûtée d’un berceau surbaissé rejoignant progressivement l’amplomb du mur. Puis, en avant, un choeur nettement plus élevé que la nef, formant une travée de plan presque carré, dont la voûte d’arêtes retombe sur des pilastres, ou piliers engagés, d’angles. Enfin, la partie romane, c’est-à-dire une travée ouvrant latéralement dans le choeur, à gauche, par une arcade basse, en plein cintre, à deux rouleaux ; cette travée, divisée par une cloison percée d’une porte, est voûtée d’un berceau en plein cintre, à la naissance duquel il devait y avoir autrefois une moulure en quart-de-rond, dont il ne subsiste plus qu’une partie. On a ici une construction du XIIIe siècle, mais le mur opposé à l’arcade se creuse d’un arc de décharge à double rouleau et à impostes en quart-de-rond ; sans doute ce mur est-il la survivance d’une construction du XIe siècle, ou du début du XIIe . Les alentours de la chapelle ont révélé de nombreux indices d’occupation antique, dont des tombes sous tuiles, des fragments de tegulae, des céramiques diverses, de verre antique, de monnaies, etc... Le site paraît avoir été occupé sans discontinuité depuis l’Antiquité. La citation de 1217 n’est que la mention d’un édifice existant et une partie de sa structure révèle le XIe siècle. Il est probable que cette église faisait partie de la mense épiscopale durant le premier millénaire, donnée ensuite au chapitre de la cathédrale, mais on ne sait quand. |