Voilà ce qu'en dit Daniel Thiery :
" ... Cette chapelle est située à l’extrémité NO de la commune et sur le tracé de la via Domitia, aujourd’hui la N 100. Elle protégeait également un pont jeté sur le Largue dont Achard dit qu’il est fort élevé et fort ancien. Il est très bien dessiné sur le plan cadastral et la route est dite Route royale d’Apt à Forcalquier (section A 1). Provence Romane 2 nous apprend que Notre-Dame du Pont, qui a un recteur en 1274 et un prieur en 1351, est un édifice dont le plan est identique à celui de la proche chapelle Saint-Syméon de Lincel, mais beaucoup plus grand ; seuls sont appareillés le cul-de-four du sanctuaire, les encadrements de fenêtres et les angles de la construction ; les autres parties, par mesure d’économie, sont bâties en moellons irréguliers. Un ermitage qui présente une double porte en plein cintre parfaitement appareillée, prolonge vers l’Ouest cette église romane (p. 246). R. Collier date la partie inférieure de l’abside en petit appareil de taille assez régulier de la fin XIe-XIIe siècle. Il date la porte de la première moitié-milieu XVIIe siècle (p.149). Bien qu’étant dans le diocèse d’Aix, Notre-Dame dépend de l’évêché de Sisteron. Les pouillés de ce diocèse en 1274 citent en effet un rector ecclesie Beate Marie de Ponte et un prior de Ponte en 1351 (p. 120). Curieusement au XIXe siècle la chapelle est dite parfois Notre-Dame de la Roque ou de la Roche ou Notre-Dame du Pont. C’est ce que révèle le coutumier de 1835 : le jour de la sollennité de la fête de la Nativité de la Ste Vierge, le matin, bon matin, on se rend en procession à une chapelle dite Nostre Dame de la Roche. On y célèbre la messe, ensuite on revient au village pour y célébrer la dernière messe (2 V 73). Le 21 avril 1874, la chapelle rurale ND de la Roque, à 3 kil. du village, elle est décente. Puis, en 1859, 1863, 1866 et 1871, la chapelle ND du Pont est convenablement entretenue (2 V 86 et 90). Si la paroisse dépend de Montmajour, Notre-Dame du Pont dépend de l’archevêque d’Aix. C’est ce que nous révèle Achard : l’Archevêque d’Arles nomme au petit bénéfice de N-D du Pont. Quand à Féraud, il confirme la procession : on trouve à l’extrémité du territoire et près de la rivière du Largue, une chapelle que l’on assure être fort ancienne, et où l’on se rend en procession le jour de la nativité de la sainte Vierge, 8 septembre (p. 381). Le PR reconnaît en Joseph Jullien le gardien de l’ermitage en 1774 (n° 23, p. 53)....". |