Un ouvrage écrit par Jean Montagnier “si St André m’était conté “ recueille des informations historiques instructives sur les villages de notre territoire avec des croquis. Il a été produit en 1981 l’auteur nous indique que c’est André Boeuf , président du syndicat d’initiative de l’époque qui lui a demandé de condenser dans cet ouvrage ses recherches. Une nouvelle belle idée pour la sauvegarde historique. Jean Montagnier indiquait à l’époque “il faut reconnaître , malgré tout l’amour que l’on peut avoir pour son pays , St André et ses environs ne possèdent que très peu d’histoire consignée par écrit." On retrouve dans cet ouvrage des informations historiques connues, mais aussi d’autres qui peuvent être utiles pour mieux connaître notre histoire locale.
Jean Montagnier nous indiquait que le village avait été baptisé par les moines de Saint Victor et qu’il avait fondé une petite Abbaye. La localité apparaît pour la première fois dans les chartes vers 1030, alors qu’elle appartenait à l’abbaye Saint-Victor de Marseille et s’appelait Morerius. Par la suite, le castrum prend le nom de l’église, Sainte-Marie de Mura. Le nom de La Mure (ipsa mura en 1089) vient de l’occitan mura, qui désigne les murs d’une maison, probablement en ruines, selon Ernest Nègre, ou les murs qui protégeaient le village Le village était alors perché plus en hauteur. Il appartient ensuite aux prieurs de la Mure, puis aux Bourguignon (XVIIe-XVIIIe siècles). La communauté relevait de la viguerie de Castellane. Les terrains avaient été donnés aux moines par Aldebert de Castellane qui possédait toute la région. La Mure dépendait de la baronnie de Moriez. En 1278 on compte 50 feux , soit 250 habitants environ. Trois seigneurs possédaient le pays en 1351. Le village entièrement détruit par Raymond de Turenne en 1389 sera reconstruit à l’emplacement actuel.La Mure est aux comtes de Provence en 1480 puis passe à la famille de Bourguignon Busson. L’église date de 1700. Elle a dû remplacer une église plus ancienne. M. Pascal y a fondé une fabrique de drap qui employait 62 ouvriers. Son activité cesse en 1900 et les bâtiments seront utilisés pour abriter la minoterie. La Mure était aussi une place forte pour la fabrication des sonnailles pour les troupeaux. Cette activité disparaît après 1860. |
" .... La paroisse sous le vocable de Notre-Dame-de-Vauvert est située à l'extrémité du village. Son linteau est daté de 1700, date de sa reconstruction . Le portail est peut-être une survivance de l'église précédente. Elle adopte un plan à une nef de deux travées terminée par un chevet plat, sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales plus basses (faux transept) qui font s'apparenter la forme générale à un plan centré en croix grecque . Le clocher est couvert de tuiles en écailles colorées . Elle abrite un tableau qui n'a pu être interprété : un diacre tient une palme à gauche, à droite, un personnage en armure, tient une lance tout en foulant aux pieds une créature non-identifiée. La scène est dominée par une Vierge à l'Enfant, et des anges (daté d'entre 1650 et 1700) . L'actuelle place qui s'ouvre devant l'église a été créée au xxe siècle sur l'emplacement primitif du cimetière. La ferme adjacente dite "clastre" est rapprochée de l'origine religieuse de la seigneurie du village. La proximité avec l'église paroissiale indique peut-être l'emplacement primitif d'un prieuré à cette extrémité du village. Visite de la paroisse
La chapelle Saint-Joseph à l'autre extrémité du village est le but d'une procession une fois l'an pour la fête patronale du 15 août. L'intérieur montre au moins deux campagnes de construction. Visite de la chapelle
" ... Il y aurait une autre chapelle Notre-Dame-du-Rosaire ? .... " . Le quartier de la Villaute est signalé par le cadastre de 1838 et les cartes IGN. Il est situé à l’est de la commune à environ 1200 mètres d’altitude. L’abbé Féraud estime qu’il y existe une chapelle dédiée à Notre-Dame-du-Rosaire qui paraît très ancienne puisqu’elle fut donnée en 1042 à l’abbaye de St-Victor.... " |